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Communiqué

LA SUISSE EN (mauvais) EXEMPLE
On se serait pourtant bien passé de cette nouvelle reconnaissance du pays, au niveau international, et en matière de protection des droits de l’homme.

L’arrêt de la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme rendu le 9 avril 2024 dans l’affaire Verein KlimaSeniorinnen Schweiz et autres c. Suisse, établit les insuffisances de la Confédération suisse en matière de lutte contre le changement climatique.

Le manque d’effectivité des mesures prises en la matière par les autorités suisses constitue en effet pour la Cour une violation des droits des individus au respect de leur vie privée et familiale, contre les effets néfastes graves du changement climatique  sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie.

Le débat juridique est désormais clos et les autorités suisses ne peuvent que prendre acte de cette décision, à charge pour elles de définir les voies et moyens y compris règlementaires, de corriger ce manquement.

Politiquement tout reste à faire,  d’abord sortir du déni  et se remettre de la surprise exprimée dans la presse par certains acteurs, s’affranchir ensuite de la logorrhée habituelle et du discours déclaratoire concluant à l’attitude exemplaire des pouvoirs publics en la matière comme du reste en matière de protection de la biodiversité,  se responsabiliser enfin et agir positivement, selon les termes de la Cour, afin de combler les lacune qu’elle a relevées dans son arrêt définitif, au mieux et au plus vite.,

Il en va de l’intérêt général…  et de notre futur,

Recensions et articles récents

LONGET, René (2024) Energies renouvelables et biodiversité
Quelques mises en perspective à l’exemple de la Suisse
La Fondation est heureuse de mettre en ligne le présent article rédigé par René Longet, membre du Conseil de Fondation, et bien connu pour son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable plus particulièrement.

Le sujet traité des énergies renouvelables, à la fois important, difficile et d’actualité, ouvre sur de nombreuses controverses et les avis et positions de l’auteur n’engagent en rien la Fondation dont l’objet est en revanche de promouvoir de tels débats, situés à l’interface entre la biosphère et la société.

Merci d’avance d’y contribuer …

MARTIN, Jean (2024) : Santé et environnement – Vers une nouvelle approche globale. Souls la direction de SENN, Nicolas et coll. (2022)
Dans sa préface, François Gemenne rappelle que « la question des liens entre santé et environnement nous renvoie à notre propre vulnérabilité » adressant l’ouvrage « à toutes les personnes soucieuses de trouver quelques clés de compréhension pour penser la santé dans l’environnement et entamer une nécessaire transformation socioécologique des services de santé ».

Cette somme imposante traite de manière approfondie la dimension environnementale, chaque jour plus importante dans la pratique des soins et devant inspirer l’enseignement des professions de la santé, ainsi que les relations entre médecine/système de santé et environnement.

MARTIN, Jean (2024) : La théorie du Donut – un nouveau modèle économique pour une planète vivable

 

LONGET, René (9 février 2024)
Exaspération paysanne : revisiter le contrat entre villes et campagnes
L’évènement se tenait le 19 février, dans le cadre de la Série de Conférences Dubochet, instituée par l’Université de Lausanne en 2017, pour le récipiendaire du Prix Nobel.

Après Aurélien Barrau, astrophysicien, poète et militant climatique, et Stéphane Foucart, journaliste au Monde, intervenu sur notamment les manœuvres délétères de Monsanto dans le dossier glyphosate, et l’industrie du tabac, il revenait à Kate Raworth, ancienne collaboratrice d’Oxfam et du PNUD, aujourd’hui enseignante à l’université d’Oxford, de partager sa réflexion sur la théorie du Donut dont elle est l’autrice.

Les agriculteurs européens ont gagné. Certaines mesures environnementales ont été retirées. Mais c’est toutefois là une victoire à la Pyrrhus. Soutenir l’orientation quantitative, c’est enfermer l’agriculture dans la roue du hamster d’un productivisme niveleur.

 

MARTIN, Jean (2024) : L’intelligence animale – Cervelle d’oiseaux et mémoire d’éléphants. POUYDEBAT Emmanuelle (2017)

 

ROCHET-Bielle, Florian (2023) : Croire à la poésie des fauves, de la trace animale au moule sociétal
Elève d’Yves Coppens et admiratrice de Jane Goodall, Emmanuelle Pouydebat est biologiste ; directrice de recherche au CNRS, elle officie au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, où elle étudie les comportements animaliers.

De l’avoir entendue à la radio suisse romande, à l’automne 2023, m’a convaincu de l’intérêt de lire cette scientifique (encore) pleine d’enthousiasme.

Un vrai plaisir en réalité. …

Bon signe, elle parle souvent de ses élèves et des travaux qu’elle a menés avec elles/eux.

L’ouvrage de Nastassja Martin « Croire aux fauves » raconte la rencontre percutante que l’auteure a vécue dans les montagnes du Kamtchatka avec un ours qui lui a mordu le visage et comment, à partir du surgissement de ce drame d’entre-deux êtres, son esprit s’est mêlé à celui du plantigrade, entrecroisant dans son livre subjectivité et regard objectif de l’anthropologue.

Étant pour ma part originaire des Pyrénées où l’ours a un statut très particulier dans les sillons de cette marche géologique, ayant par ailleurs cherché le plantigrade au cours de différents voyages en divers pays européens, les considérations et ruminations de Nastassja Martin sur celui que l’on appelle « lo mossu » m’ont fait signe, parfois dans des échos très inattendus avec ma vie prosaïque, bien loin de mes recherches naturalistes et des contextes forestiers.

 

Le tir du loup, un zéro pointé …
C’est la note que mérite la Confédération helvétique pour avoir modifié récemment la loi fédérale en matière de gestion d’une espèce strictement protégée à l’échelle régionale ; ce « droit de tirage » diraient les financiers – et à prendre directement au mot dans le cas présent – ouvre la porte vers la possibilité de détruire massivement une espèce dont l’état de conservation à l’échelle du pays notamment, est encore extrêmement fragile et défavorable.

Des histoires de vrais lynx – une immersion dans le Jura
Florian Rochet-Bielle et Mathilde Poncet
« Nature rime avec Culture ». Florian Rochet Bielle et Mathilde Poncet ont mis cette évidence en textes et en images, au cours d’un itinéraire poétique composé d’une part d’une série de podcasts célébrant des « histoires de vrais lynx » et d’autre part d’un « cinéma dessiné ».

Puisées dans le folklore régional et la mémoire de jurassiens, ces récits témoignent de la présence ancienne et quasi permanente de cette espèce emblématique dans le massif jurassien.

MARTIN, Jean (2023) : Et vous passerez comme des vents fous. Arnaud, Clara.
Des femmes et des hommes, des brebis et des ours
Clara Arnaud (1986) a passé des années outremer, en Chine, en Afrique, en Amérique latine, en aventurière découvrant le monde et à l’occasion de missions de de coopération technique. Son cinquième roman inspiré une fois encore de ses périples, retrace la vie d’une jeune éthologue côtoyant bergers, moutons et ours.

Nous sommes dans les Pyrénées françaises, en Ariège où l’autrice réside actuellement, à la frontière espagnole, une région où l’ours a été réintroduit. Deux personnages se partagent la scène : Gaspard, né dans la région, père de famille trentenaire, et devenu géographe à Paris. Il a décidé de retourner au pays avec femme et enfants pour devenir berger et garder ses 800 moutons pendant les 4 mois d’estive annuelle.  Ethologue de formation, Alma travaille au Centre national pour la biodiversité, chargé notamment du programme d’indemnisation des dommages d’ours et des relations avec les éleveurs, sujet qui n’est pas sans rappeler le débat actuel de la coexistence du loup et de l’élevage en Suisse