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Recensions et articles récents
LETHIER, Hervé (2025) : Politiques et anthropocène, ou « de la relativité du temps et des idées » |
Dans un ouvrage consacré à la Biosphère de l’anthropocène paru en 2007, Jacques Grinevald, philosophe français établi à Genève, indiquait que le mot anthropocène était un néologisme dont le champ sémantique se trouvait encore en débat.
Pour faire simple et aux dires de nombreux experts des sciences de la Terre, l’anthropocène conceptualisé par le climatologue Paul Crutzen et son collègue biologiste Eugène Stoermer en 2000, désignerait une nouvelle période géologique ayant succédé à l’holocène depuis la seconde moitié du XIXème siècle, sous la pression de l’humanité. |
MARTIN, Jean (2025) : Le long combat des Aînées pour le climat. PEARSON, Sevan (2025) |
Avancées dans la justice climatique – Une publication nécessaire et bienvenue
Il y a un an, le 9 avril 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) rendait un arrêt historique condamnant la Confédération helvétique pour manque à ses obligations relativement aux conséquences du changement climatique ; elle donnait ainsi raison aux Aînées pour le climat (Klima-Seniorinnen) qui ont démontré que leur droit n’était pas respecté au risque de menacer leur santé et leurs conditions de vie. Le Parlement, suivi par le Conseil fédéral, s’est alors ridiculisé, arguant que la CEDH avait outrepassé son mandat. Réaction « du chien qui a reçu le caillou », inepte. Réfutant cette décision, la droite tellement attachée à l’Etat de droit, donnait dans la désobéissance civile qu’elle reproche tant aux militants. |
FERRARI, Sylvie (2025) : La bioéconomie de Nicholas Georgescu-Roegen |
La bioéconomie est une nouvelle approche des relations entre l’économie et l’environnement qui a été développée par Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), un grand économiste du XXe siècle qui fut aussi mathématicien, philosophe et historien des sciences. C’est en 1975 que le concept de bioéconomie apparaît pour la première fois dans ses travaux avec l’article « Energy and economic myths » (Georgescu-Roegen, 1975). L’économie en tant que sphère intégrée à la biosphère est appréhendée dans un contexte écologique global et est indissociable de la dimension historique du développement notamment du fait de l’accès limité à un stock de ressources accessibles dans la nature. Cette perspective globale nourrit un paradigme nouveau qui est en rupture à la fois avec l’économie néoclasssique née au milieu du 19e siècle et l’épistémologie mécaniste de la physique Newtonienne. |
MARTIN, Jean (2025) : Résister. SAQUÉ, Salomé (2024) | |
Menaces sur la démocratie, besoin de nouveaux récits
Jeune journaliste française, Salomé Saqué est très active sur Blast, souvent en débat à « C ce soir » sur France 5 ; une vraie militante en faveur des bonnes causes, notamment le climat, bien connue depuis la parution de son livre « Sois jeune et tais-toi – Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse « . Elle vient de publier un nouveau petit opus, « Résister ». Consacrant sa première partie à décrire en détail la très inquiétante montée de l’extrême droite en France, l’auteure suggère d’y résister par la militance, sur plusieurs créneaux dont les enjeux climatiques et la biodiversité, tout en concédant ne pas avoir encore trouvé la panacée, dans cette entreprise pour le moins roborative. |
LONGET, René (2025) : La bonne gestion de la nature, socle de notre prospérité. Agefi, 16 janvier 2025 |
« Bien gérer la nature » une évidence pas si établie qu’il parait … faut-il gérer la nature ?
Et qu’entend-on d’abord par nature ? De Lucrèce à Escola, en passant par Pline l’ancien, Rousseau, Reclus, Hainard et bien d’autres, la nature a de tout temps mobilisé les penseurs, dans des réflexions souvent divergentes, un peu moins les acteurs, sinon dans la voie de l’érosion du vivant, de sa dégradation, voire de sa disparition. Car agir sur ou en faveur de la nature, suppose d’abord qu’on se soit interrogé, même superficiellement, sur ce qui n’est qu’un concept, apparu en apposition, en réaction, et plus récemment en opposition parfois, à l’humain. A supposer qu’on s’accorde sur le sens à lui donner, bien la gérer la nature, c’est aussi considérer qu’il est utile, voire nécessaire de le faire. S’ouvre alors le champ d’une réflexion encore plus complexe et passionnelle, où le débat sur la libre évolution pour certains, l’utilisation raisonnable ou raisonnée pour d’autres, l’exploitation de la nature, sous des formes et à des degrés divers pour tous, suggère une multitude de voies vers ce que René Longet, membre du Conseil de la Fondation Biosphère et Société, intitule un développement durable, prospère à l’humanité. Dans les lignes qui suivent, l’auteur soutient ainsi l’idée que « la bonne gestion de la nature est le socle de notre prospérité ». Hervé Lethier, Président du Conseil de Fondation |
MARTIN, Jean (2025) : Entrée dans 2025 – en matière de climat et biosphère, il y a des gens qui pensent et disent juste |
Quatre lectures de fin d’année 2024, sur des sujets de santé publique, mon domaine, stimulantes dans un monde composé d’incertain … voire d’inconnu |
MARTIN, Jean (2024) : La chute de la biodiversité menace notre santé |
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LONGET, René (2024) Initiative pour la biodiversité : des espaces pour les espèces ! Agefi, 23 août 2024 |
Il importe de souligner que la question de la biodiversité n’est pas simplement une préoccupation des amoureux des petites fleurs ou de la faune. Les recherches scientifiques récentes montrent combien son affaiblissement actuel a des conséquences très larges, en particulier pour notre santé.
J’ai eu l’occasion de visionner en avant-première « Vive les microbes ! », qui passera cet automne sur la RTS et d’autres chaînes francophones. Film de Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice française. Elle a marqué déjà par « La fabrique des pandémies » (2021), qui montrait dans le monde entier comment la disparition des modes de vie traditionnels, la montée de l’agriculture industrielle, l’urbanisation galopante, sont étroitement liées à l’émergence de la pandémie covid (et à celles qui suivront très vraisemblablement – les scientifiques sonnent déjà l’alarme). |
L’opposition acharnée des milieux agricoles détonne face aux approches agronomiques éprouvées.
La biodiversité a été jusqu’à présent le parent pauvre des débats sur la transition écologique, marqués essentiellement par l’enjeu climatique et énergétique. Car si le changement climatique s’annonce dans le bruit et la fureur des inondations, incendies, montées des températures et du niveau des mers, la biodiversité s’affaiblit en silence. |